samedi 18 septembre 2010

pneu mieux faire

Grosse journée.
Ce matin je file au labo du Chemin vert : il y a du monde mais c'est fluide et ils ont bien récupérés l'ordonnance faxée hier par mon médecin (en attendant, je prends rendez-vous pour la radio pulmonaire à 14h50). J'aime bien cet endroit car le personnel est hyper compétent, attentif, sympathique. Par exemple, l'infirmier qui me fait le prélèvement (et sa piqûre a été indolore) me glisse, une fois les tubes remplis : "Et maintenant vous voilà prêt à rejoindre le maelström!" Quelques grammes de poésie, encore merci.

J'ai repris mon vélo pour aller plus vite avec tous ces rendez-vous dans la journée et je me fais un masque anti pollution avec un foulard indien; pas sûr que cela soit très efficace.
Je décommande un déjeuner avec D. J'envoie un mail à Jean-François, un canadien avec qui j'ai passé une soirée il y a trente ans à Paris et qui vient de me retrouver sur Facebook, alors que personne ne sait que j'y suis inscrit et que je bats les records de n'y avoir que trois ou quatre amis.
Yolande m'envoie un message ("Ne nous fais pas la Dame aux Camelias"), c'est vrai qu'elle consulte régulièrement le blog. J'ai vraiment envie de cesser d'y parler de mes poumons.

L'édito (signé d'une journaliste de mode) sur lequel je viens de travailler est supprimé. J'ai bossé pour rien mais ce n'est pas dommage : il y était question de Monet et de Murakami comme si le premier avait quelque chose de moins que le second... Aie, le nombre de sornettes qui s'écrivent depuis que le monde de l'art contemporain est aux mains des fabricants de sacs à mains, c'est terrible.

Coup de fil de EMA qui a reçu les résultats du labo et pense a un risque d'embolie pulmonaire et serait rassurée de me voir hospitalisé. On négocie, elle téléphone au docteur P. à Pompidou, puis finalement on en reste au programme prévu : radio pulmonaire et entrevue à 17h30.

En sortant, mauvaise surprise, mon pneu avant est à plat. Forcément j'y pense : pneu, pneumonie etc.

Je rentre à la maison à petite vitesse (c'est sur le chemin du centre de radiologie), je monte le vélo dans l'appartement (7e étage), je change la chambre à air (j'en avais une de rechange d'avance) et je repars. Toujours pas déjeuné. Au labo d'imagerie médicale, j'attends assez longtemps en écoutant leur bande son de musique brésilienne, puis c'est mon tour de passer et l'opératrice de radiologie est très mauvaise mais j'ai la flemme de lui dire : ce serait trop long de lui expliquer que quand on parle à quelqu'un il faut regarder son interlocuteur et non pas lui parler en lui tournant le dos et en se dirigeant de l'autre côté de la pièce. Pas le genre de personne à comprendre ça aisément. La preuve qu'à vouloir aller vite (au détriment du patient) on perd souvent du temps (au détriment de tout le monde) : un des clichés est à refaire. Passons.
La radio montre un progrès et encore pas mal de nuages.

En sortant j'achète un bagel à côté et je retourne au bureau. Puis c'est le temps de rejoindre EMA. J'ai toujours plaisir à la voir et cela m'embête un peu : je me demande si un jour je ne vais pas tomber malade pour passer plus de temps avec elle. On en reste a de sages prescriptions : rallonge de la prise d'antibiotiques, un petit coup de Ventoline et c'est tout. Programme scanner, pneumologue, prévu pour dans trois semaines, après mes vacances en Sicile.
Du repos, du repos, du repos, scande-t-elle.
On parle avec affection et admiration de Michel Butel (voir post du 5 septembre), donc de l'intelligence et du cœur, et du coup, elle évoque Pierre, Pierre Kneip.

Je n'ai toujours pas eu de réponse de Y (voir post du 15 septembre).
Le soir, dîner sympa avec Michel D. dans un restau pas terrible de la rue Bergère (plats chichiteux mais serveur-gazelle appétissant). Nelly laisse des messages : elle a perdu puis retrouvé son mobile. Sa voix vient d'Istanbul.

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