lundi 20 septembre 2010

scanomalies

Je ne résiste pas au plaisir d'afficher cette photo du "joli" pansement réalisé par l'opérateur de radiologie tout à l'heure (en bas). 

Ce matin, alors que je viens de prendre conscience du fait que je me suis rendormi (oups, d'ordinaire je mets trois sonneries, la radio, l'abominable buzz et une très belle chanson de mon téléphone mobile et là je n'avais que le tél), coup de fil de EMA qui vient de me dégoter un rendez-vous pour un angioscanner dans trois quarts d'heure à l'autre bout de Paris. Je n'ose avouer que je suis encore naufragé dans l'écume des couettes et oreillers en plumes qui recouvrent mon lit et je négocie le rdv pour dans une heure. EMA est vraiment une femme incroyable.


Une fois arrivé au 119 avenue du Général-Leclerc (lieu sympa au fond d'une allée, accueil agréable) j'attends à peine et l'opérateur m'appelle. Chouette. Avec seulement mon pull en moins, je m'allonge sur une table qui pénètre dans un arceau. L'opérateur me prévient qu'il va m'injecter des produits, est-ce que je suis allergique ? Non. Je rajoute : il y a-t-il des choses à ne pas faire ? Non, il ne faudra pas bouger quand on me l'indiquera. Bien.
Il me pique au bras (je ne regarde pas mais je l'ai regretté ensuite), me fait mal (suis-je douillet ? Je ne sais pas, mais je sais qu'il est possible de me piquer sans douleur, voir "pneu mieux faire", post du 18/09), me demande d'étendre les bras au-dessus de la tête et disparaît.

Comme promis voici les images étranges du scanner :
il y en a plusieurs centaines. Sur certaines on croit voir des galaxies
et des explosions d'étoiles dans mes poumons.












Le scanner n'est pas du genre marteau piqueur, il fait un bruit de courant d'air en spirale comme celui qu'on entendait dans les séries télé des années soixante pour bruiter l'envol d'une soucoupe volante. Une voix synthétique lâche par moment, "konflez lait poumons, ne bougeait plus" comme si elle avait de la purée dans la bouche. J'obéis sagement. Soudain j'entends un petit vrombissement à l'endroit où j'ai été piqué, une drôle de sensation aussi, je comprends qu'en réalité l'opérateur n'a pas injecté de suite mais qu'un système déclenche seulement maintenant le produit qui s'écoule dans mes veines. Une impression de chaleur très désagréable m'emplit le corps. Je me demande ce qui se passe. N'ai-je pas répondu trop vite ne pas être allergique alors que je n'ai jamais subi ce type d'examen? Cette bouffée chaude me donne le sentiment que je vais tourner de l'oeil. Aurais-je le temps de prévenir l'opérateur que quelque chose ne va pas ?
Mais celui-ci revient.
-Voilà, c'est terminé, ça fait chaud hein!, balance-t-il sur le ton de celui qui vous aurait donné un verre de vodka à la place d'un verre d'eau fraîche que vous auriez bu cul sec.
- Eh bien j'aurais aimé être prévenu à l'avance. Quand on sait ce qui va se passer c'est tout de même plus facile.

J'imagine que ma réflexion lui est passé par une oreille et ressortie par l'autre. J'imagine qu'il va continuer à faire des angioscanners sans prévenir les patients que, à un moment, ils vont ressentir de la chaleur, que c'est normal, que ça ne dure pas, qu'il ne faut pas s'inquièter. De quoi est fait la formation de ces opérateurs ?
Ensuite il enlève le je-ne-sais-quoi qui permettait l'injection et me fait cette boucherie de pansement que l'on voit en photo. Non mais de quoi est fait la formation de ces opérateurs ?

Plus tard le médecin du labo (jolie femme) qui interprete les images m'explique bien ce qu'elle voit et ce qu'elle a du mal à analyser. Résultat des courses : pas d'embolie. Mais une anomalie qui est peut-être à l'origine de ces pneumopathies à répétition. À suivre, ce soir.


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