mardi 19 octobre 2010

chaud et froid

"Mais alors qui est-ce, P. ?" s'enquière avec malice Malika quand je la retrouve au cinéma, avec Thomas et Saadia...  Pas eu le temps d'appeler P. pour me nourrir de sa cordiale détestation (voir "plaisirs", billet du 17/10). Je vais tâcher de le faire demain dans la journée car dans la soirée je suis pris à nouveau.

Hier soir nous étions donc scotchés devant "les Rêves Dansants", ce documentaire si émouvant sur le travail de Pina Bausch (en réalité de deux de ses acolytes) avec des adolescents de Wuppertal.
Ce qui est particulièrement beau dans ce film c'est la façon dont, au fil du travail, l'histoire de ces adolescents surgit (un travail qui mobilise le corps, le toucher, qui questionne le rapport à l'autre, à son propre genre sexuel, à la séduction, au rapport homme-femme, le regard sur soi..., la liste serait trop longue tant la pièce est très riche). Il y a ce qu'ils racontent d'eux, il y a ce qui s'incarne dans les personnages qu'ils jouent, il y a ce qui se met en mouvement sans le secours des mots... J'avais parfois les larmes aux yeux.

Moi ça m'intéresse aussi à un autre niveau (côté psychothérapie), de constater comment le groupe peut aider chacun à se réaliser.

C'est un documentaire d'Anne Linsel et de Rainer Hoffmann.













Et ce soir, j'étais mobilisé par un cours de Yoga pris en compagnie de Maria Lucia (cela fait combien de mois qu'elle m'en parlait ?), donné par Julien Lebbihi. Il a une présence agréable, une simplicité sympathique, un regard attentif et léger : j'aimerai avoir l'énergie de m'inscrire pour un trimestre de cours.

Aujourd'hui j'ai encore regardé quelques épisodes de Rome. La fin de la première saison est triste, avec la mort de César, la déchéance de Vorénius. J'ai attaqué la seconde : elle m'a semblé plus violente que la première (ou alors c'est une violence plus crue, plus sadique) et m'a parue comporter pas mal d'enculades et d'allusions à l'homosexualité dans la société romaine. Est-ce que je me lasse ou bien les rebondissements du scénario sont-ils un peu patauds (le gentil Pullo, les enfants enlevés que l'on croit morts etc) ? Reste que la peinture de la société au quotidien est savoureuse. 
En réalité je pense que le personnage de César me manque.

Il a commencé à faire froid et mon esprit ne peut s'empêcher de se tourner vers Farid, le jeune sdf dont j'ai déjà parlé ici. Pas vu depuis deux jours. J'espère qu'il a trouvé un hébergement d'urgence. Quand il était avec son amie, ils avaient plus de difficultés à se loger car ils ne voulaient pas se séparer et les hébergements pour couple sont rarissimes.

3 commentaires:

  1. j'inaugure les commentaires ! Moi je trouve ton blog plein d'humanité, et de ta part, ce n'est pas surprenant... Ca fait juste tomber un peu le mystère, une sorte de mystère dont tu t'entoures, surement inconsciemment, et qui te rend à la fois sympathique et distant. Insondable, parfois. Et tu as une belle plume. Je viens de temps en temps, avec un petit sentiment de voyeurisme... Je te remercie de m'y avoir donné accès, via le blog de la FIG. La transparence dont tu fais preuve m'autorise à y aller plus franchement, dans l'écriture de mon petit roman polar. Après tout, pourquoi ne pas dire les choses, même en fiction, quand c'est ça que l'on ressent ? Mon côté parfois un peu "Brutus", quand je retiens trop et que ça sort trop vite, est en train de se transformer. Tes textes y contribuent... Sans blague ! Claude

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  2. Suite à tes recherches sur Janus(Dieu des portes) qui représente ton mois de Naissance, j'ai cherché pour moi... Juillet : Jules César(Caius Julius Caesar)... Seul "maître du monde connu à l'époque" Représente : Génie, Victoire et même le Divin.. Je sens bien que je l'étouffe au fond de moi...peur que l'on découvre mes délires de "toute puissance" que je confonds encore avec ma puissance.. et j'ai le cœur d'une combattante, une rage de vie. Flore-Emma

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  3. Chouette une "compagnonne" d'anniversaire!Génie, celui de la lampe d'Aladin, celui d'une ou mille nuits....dommage qu'une lessive ait pris ce nom, ça casse l'envie d'en être un!
    Je vous aime

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