vendredi 8 octobre 2010

écrire avec

Un mot nocturne, accompagné des chants de mariage en ladino de l'album "Boda", de l'ensemble Saltiel (c'est là).
J'en ai offert un exemplaire il y a deux jours à Malika, clin d'œil à son prochain mariage, après un dîner dans notre resto turc habituel, mais je n'avais pas eu le temps de l'écouter en détail de mon côté. 

Entre nos deux brochettes de poulet-boulgour, Malika me raconte qu'elle trouve le blog assez traumatisant. Qu'apprendre toutes ces choses sur moi qui livre si peu ma vie d'ordinaire, c'est beaucoup : parfois touchant, mais parfois inquiétant. "Tu ne te rends pas compte", rajoute-telle. Sans doute.

Je glane ça et là deux ou trois autres réactions autour du blog. Alain, à qui je n'en ai donné l'adresse qu'avant-hier, lorsque j'ai "posté" une image de lui à la plage, ne m'en dit rien, sinon qu'il estime la publication de cette photo à l'équivalent de 500 baisers que je lui devrais... Yolande, que j'imaginais lire le blog jour après jour, m'annonce qu'elle n'a plus accès à Internet : elle est donc sans nouvelles, ce qui met en relief que livrer des informations et être en contact, ce n'est pas la même chose.
EMA, mon médecin, à qui j'avais demandé de jeter un coup d'œil pour savoir si elle souhaitait l'anonymat, me répond d'un message dont il manque la fin. Je comprends qu'elle l'a lu en entier, mais je n'en sais rien d'autre!

Hier soir je dîne avec mon filleul (et sa famille) pour ses quatorze ans. C'est maintenant un adolescent, avec un physique en devenir (les bagues dentaires ont disparues il y a peu), une voix qui se pose et des premières fois plein la tête. Des portes à ouvrir. Je perçois, maintenant qu'il sort de l'enfance, la possibilité d'un vrai rapport avec lui.

"Our bride says
What is the nose called ?
It is not called "nose"
But a pen to write with"

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