lundi 25 octobre 2010

si t'es sage t'auras une image

Ce matin, arrivée très matinale au labo d'imagerie médicale, pour une énième radio pulmonaire, en vue de cette foutue fibroscopie. Je bouquine un peu dans la salle d'attente, on m'appelle assez vite. C'est une opératrice que je ne connais pas qui s'avance. Elle s'avère parfaite.

Ce qui révèle selon moi la qualité du personnel médical c'est la capacité à prévenir et à informer clairement, pas uniquement sur les questions médicales justement. Ici le détail signifiant est celui-ci : quand la radio est faite, l'opérateur a besoin d'une minute ou deux pour vérifier que les clichés sont bons, il vous fait donc patienter dans la cabine de déshabillage. L'opérateur attentif vous conseilllera de vous vêtir (inutile d'attraper froid, à priori si vous faites une radio des poumons c'est que vous êtes vulnérable de ce côté-là), mais de ne pas vous vêtir entièrement (inutile de tout ré-enfiler si il faut vous redéshabiller car un cliché nécessiterait d'être refait) ; l'opérateur naze fera les deux erreurs au choix, vous demander de poireauter à poil, ou au contraire vous laisser empiler chemise, pull et blouson au risque d'avoir tout à redéfaire.
C'est un petit rien, sauf qu'il donne du confort à tout le monde, il signe le soin apporté à la personne et en plus cela fait gagner du temps à tout le monde, personnel et patient.

Ce qui est moins parfait en revanche c'est l'entrevue avec le médecin chargé d'interpréter les radios. Une jeune femme qui d'emblée, sans me parler des clichés ou me questionner sur mon état de santé me demande :
- vous avez fait un scanner ?
Comme je ne sais pas si l'angioscanner est le type de scanner auquel elle pense je réponds :
- non
- pourtant on vous avait demandé d'en faire un, répond-elle sur le ton de gronder un enfant de cinq ans.
- les radios ne sont pas mieux? me risquè-je à demander (on ne sait jamais, ça pourrait m'intéresser les résultats ?...)
- ah non, ce n'est pas mieux, c'est pareil, assène-t-elle toujours sur le mode de l'engueulade comme si c'était le fait de ne pas avoir fait de scanner qui était la cause des radios stationnaires. Il faudrait faire un scanner.
- mais vous savez, je suis suivi par un pneumologue.
Elle me jette un regard torve. Comment, un médecin s'interposerait entre elle et moi ?
- vous le voyez quand ?
- en fin de semaine, quand je ferais la fibroscopie, lui dis-je pour conclure et prenant mes affaires pour indiquer que l'entretien finit là.
J'ai déjà remarqué que les marchands d'images médicales poussaient pas mal à la consommation. Lors d'une précédente pneumonie, dans un autre labo, le médecin me conseillait de faire une radio une semaine après la première, alors que tout le monde sait que les images pulmonaires mettent beaucoup de temps pour revenir à la normale (et donc refaire une radio si proche de la précédente, c'était une hérésie).

Pour chasser toutes ces conneries de ma tête, en attendant de récupérer ma carte vitale, je fais une photo de l'un de trois sièges de Konstantin Grcic que le labo possède. Au moins ça, c'est bien.


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