samedi 9 octobre 2010

tout dire or not tout dire

La journée est déjà bien commencée et je n'ai rien fait. Pourtant le soleil est là, ce qui tombe bien puisque j'ai l'intention de m'occuper des balcons : nettoyer les plantes, tailler et rempoter (mais la douceur du temps ne rend-elle pas cela trop précoce ?).

J'ai passé aussi quelques heures, et cela depuis plusieurs jours, à regarder des épisodes de la série "Rome" en streaming (c'est Nelly qui m'en avait reparlé lors de son dernier séjour à Paris). J'en suis au cinquième. Les conditions matérielles sont déplorables, mon ordi est petit, l'image ressemble à une bouillie de pixels (mais j'ai parfois l'âme expressionniste) et versions française ou originale sont aléatoires.
Pour l'instant, ce qui m'intéresse, c'est la présence de la religion dans la vie quotidienne des romains : ce qui est montré des rites, des prières, des superstitions, du pouvoir des prêtres etc. À suivre.

Alain m'a parlé du blog. Il me dit trouver cela dérangeant, "comme Malika" précise-t-il. Il ne sait pas encore si c'est "bien" ou non pour lui de le lire, s'il en a vraiment envie ou non. Apparaît pour lui ce qu'il sait ou ne sait pas de mon histoire passée avec Fred, et cela le déroute. Moi j'ai l'impression qu'il n'y a rien de secret, mais je ne suis pas un raconteur et il n'est pas un questionneur, donc...

Je pense que je vais créer un deuxième blog, privé cette fois, afin d'y noter ma réflexion pour mon mémoire de psychothérapie. Pourrait-il d'ailleurs avoir cette forme-là vraiment, celle d'un blog ? Pourquoi pas?

J'ai discuté avec mon frère au téléphone hier : il m'avait appelé alors que j'étais en Sicile et depuis nous n'avions pas réussi à nous parler de vive voix depuis lors, valse avec les boîtes vocales. 
Je suis très heureux de l'entendre, je l'aime beaucoup, et dans le même temps je m'aperçois que je suis tenté de ne pas le tenir informé de ce qui m'a pas mal occupé ces derniers temps, à savoir cette foutue infection pulmonaire, ce que cela a généré dans mon quotidien, la fatigue, les vacances en suspens, le sentiment de vulnérabilité etc. 
Je passe outre cette névrotique tentation du "ne rien dire" et je lui en touche un ou deux mots. C'est une façon, invisible pour lui, de me dire à moi-même que je tiens à lui.

Devant le Palais de justice de Catania, en Sicile, se tient une gigantesque
sculpture. La justice présente (à Dieu vraisemblablement,
nous sommes en Italie) un coupable et un innocent. Pour ceux qui aiment
lire entre les lignes, je précise que mon frère est avocat.

2 commentaires:

  1. Frédéric,
    Je suis peinée à l'idée que tu puisses invalider cette création. J'hésite entre la douceur de l'accueil, et un "non" tu ne peux pas faire cela! qui te secouerait les puces que tu n'as pas!
    Ce que je trouve généreux dans cette aventure c'est l'ouverture à cette co-création. Ton blog est une oeuvre d'art dont l'esthétique m'émeut. Rien ne me choque tout me touche. C'est tout toi sous cette forme là comme le négatif d'une photo. Je ne te connaissais pas avant, tu m'ouvres ton aujourd'hui qui parfois trempe sa plume dans un ailleurs, autrefois.Et pourquoi pas? Et l'expérience de notre été me fait dire que tu n'es pas un taiseux pourvu qu'on pose les bonnes questions.J'expérimente l'accueil et c'est tellement doux. Avec toi j'ai envie de redevenir amoureuse de ma vie, la tienne, la nôtre, car combien de temps nous reste-t-il?
    Calins

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  2. Je reposte ce que le hasard vient de nous offrir: pour valider ce précédent post j'ai dû recopier le mot "AMEN"!

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