mardi 26 octobre 2010

jardins

Le fils de Francis Blanche et de Régis Laspalès, c'est à peu près ce à quoi ressemble, physiquement, l'anesthésiste. Soit : un sanglier tassé, en mode rieur.
Je suis allé au rendez-vous moitié en vélo, moitié en métro, jusqu'à cette micro clinique dans une petite rue du côté de La Fourche. C'est un coin que j'aime bien, qui a gardé des aspects de quartier populaire.

Avec la secrétaire qui m'accueille, on prépare déjà le dossier d'admission pour vendredi après-midi. La pauvre, ça doit être bien chiant de faire toute cette paperasserie. Alors que de retour dans la salle d'attente, je rêvasse pesamment, un homme que j'ai déjà vu passer à plusieurs reprises s'approche de moi et me demande si j'ai terminé de remplir mon dossier. 
- oui
- alors suivez-moi.
Il m'emmène dans un ascenseur puis dans son bureau. C'est lui, l'anesthésiste jovial, qui ne s'est pourtant pas présenté. L'entretien est un classique du genre, décontracté, rapide. Il est précis, délivre toutes les informations légales qu'il a fournir, rit de bon cœur aux plaisanteries que je glisse ça et là. À la fin de l'entrevue, je me permets tout de même de lui demander, sur un ton mi-interrogatif mi-affirmatif :
- et vous, vous êtes le docteur B ? (Histoire de souligner qu'il a omis de se nommer, c'est un peu lourd, mais bon...)

Ensuite je redescends à pied jusqu'à la Place de Clichy, faisant une halte chez Guérisold, le vendeur de fringues d'occasion. (Cet hiver j'ai envie d'habits en coton molletonné gris clair et surtout d'un grand manteau en mouton retourné beige, article ringard que, me semble-t-il , je ne trouverais que chez les fripiers ou aux Puces de Clignancourt). Une frayeur : un court instant je crois que le Cinéma des cinéastes a été remplacé par un Célio... Non, il n'en est rien, c'est juste à côté. J'hésite un instant à aller flâner dans le jardin de l'autre côté de la rue que j'ai découvert il y a un an ou deux, ayant rendez-vous avec Malika à ce cinéma justement. (Pour les amateurs, c'est le square des Deux-Nèthes, du nom de l'impasse qui le longe, elle-même nommée ainsi en souvenir du département des Deux-Nèthes qui couvrait une partie de la Belgique et dont le chef lieu aurait été Anvers).

C'est ainsi qu'apparaît mon profil lorsqu'on l'affiche depuis
l'Égypte. Mille mercis à ma Cleopatra pour cet envoi fleuri.
Comme il fait beau je poursuis jusqu'à Saint-Lazare où est garé mon vélo, avant de rejoindre le journal.
En chemin, je pense à Alain que je n'ai pas indiqué comme personne de référence en cas de problème sur le formulaire de la clinique. Question de proximité, j'ai donné les coordonnées de mon frère.

Je m'amuse à constater que le chemin que prend l'amour est bien imprévu, et ressemble tant à ces cadeaux dont on n'a pas voulus. Fleur bleue ? Autres fleurs, des roses pourpres du Caire...





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