jeudi 14 octobre 2010

un p'tit tour

Deux photos qui me rappellent de bons moments passés à Catane, dans un petit resto populaire et vraiment bon. 
On sent qu 'elle est intimidée cette dame, visiblement décontenancée, pas très à l'aise des regards portés sur elle. J'ai pris une photo avec mon mobile (je n'avais que cela sur moi) elle s'est avérée floue, donc je lui ai demandé de ne plus bouger, pour en refaire une, exigence qui l'a rendue encore moins naturelle!
Le bras que l'on voit apparaître à gauche par le guichet, c'est le mari, un petit homme assez sec, moustachu, plutôt macho à la cow boy. Le premier soir que nous avons dîné dans ce resto, c'est lui qui était en salle, et madame en cuisine. Cette seconde fois, celle de la photo, c'était l'inverse : madame servait, monsieur faisait la tambouille. 
Est-ce qu'ils alternent tous les jours ?


La salle est un joyeux capharnaüm : les murs sont couverts de tableaux, de quantité de photos d'un même enfant (un fils, un petit-fils ?), d'images de la vierge et de padre Pio. La télévision est allumée, parfois la radio en plus... Il y a moins de dix tables je pense.

On mange du fait maison sous nos yeux (ou presque) puisque  la cuisine communique avec la salle par le guichet que l'on devine en haut (en revanche elle s'ouvre complètement sur la rue pour s'aérer des fumées et vapeurs de cuisson).
Tout est préparé avec soin, avec attention ; tout est frais, comme cueilli et pêché du matin. C'est simple, surtout authentique, ce qui, dans ces lieux touristiques, tient du miracle.

Je ne sais pas pourquoi j'ai eu envie de montrer cela aujourd'hui. J'avais prévu de le faire, c'est un lieu que j'ai aimé, mais pourquoi maintenant ? Je crois que c'est le fait de penser à ma mère (voir "de l'origine", billet du 11/10) qui a glissé l'image de cette mama dans mon esprit.
Peut-être aussi le dernier message de Maria Lucia sur mon mobile, où elle évoque sa vieille tante et sa mère aussi.

1 commentaire:

  1. Frédéric,
    J'ai envie de partager une émotion avec toi..
    Je te lis dans l'ombre,...souvent..
    J'ai peur de ne pas trouver les mots...
    Et puis là, juste maintenant, je ressens une immense tristesse à lire " J'avais prévu de le faire, ..."... J'avais prévu.. une angoisse dans la poitrine, des larmes sur mes joues..
    Je t'aime.
    Flore-Emma

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